Claude Hazanavicius
Une forte charge émotive anime les bronzes de Claude Hazanavicius. Né en France au début de la seconde guerre mondiale, l’artiste a vécu la guerre de l’Algérie et se sent particulièrement interpellé par le caractère dramatique de certaines situations. Fixés sur l’ardoise, ses petits personnages sont dotés d’une forte charge émotive et parfois même anecdotique. Comme ce trio qui salue à la fin d’une présentation, on peut sentir toute la tension entre la vedette et les acteurs secondaires qui lui tendent la main, mais en vain.
Une œuvre qui n’est pas sans rappeler le milieu du cinéma et de la production vidéo dans lequel évolue l’artiste depuis une quarantaine d’années, à titre de preneur de son. Autodidacte, le besoin de création de Claude Hazanavicius lui fait explorer le dessin, la céramique, la gravure et la sculpture, à laquelle il se consacre depuis plusieurs années. À l’école, il sculptait des bustes miniatures dans la craie. C’est en Afrique qu’il se familiarise avec la technique de sculpture à cire perdue. La perspective de sculpter directement dans la cire lui plaît particulièrement puisqu’elle permet l’erreur.
« Les têtes de Claude Hazanavicius, piquées sur des éclats d’ardoise, ne vous regardent pas, leurs yeux sont tournés vers l’intérieur comme leur bouche est muette, mais elles vous hypnotisent. C’est une poésie de bronze sur ma table de travail. » Jacques Godbout »
Né à Paris d’un père lithuanien et d’une mère polonaise, Claude Hazanavicius a été recruté par l’ONF en 1967. Il participe à la production de « classiques » du cinéma québécois tels que : Mon Oncle Antoine, X13, La guerre du feu, la Grande Séduction etc
https://www.youtube.com/watch?v=riBmX_G_WGo&t=129s